En attendant, Ta beauté si fugace, Oooh, Arrogances, By night, Feux d’artifice, Kiss, Oui mais Non,
Bottes bleues, Plages, Barrières, Refuges, Rien, Tout, Va bien, Trans, Aaah, Le tour du monde,
Hors saison, Les étourneaux, Les cocottes,
Incipit…
Ainsi commence… l’œuvre peinte de Gaëlle Dubois. Les titres s’invitent et inventent les poèmes peints. On ne saura lesquels précèdent les autres et comment ils s’intriquent. On saisit à la volée, des bribes d’histoires, des fragments d’images en mouvement, des transparences furtives qui laissent peut-être entrevoir d’autres déclinaisons.
Le regard se promène d’une toile à l’autre, enregistrant au passage les variations sur un thème, une petite musique par-ci, une autre par-là, et l’on revient pour entendre à nouveau le poème car il y a, on ne sait quoi, qui nous arrête. Un poème, des peintures, trois répliques, ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait autres, comme les trois points de suspension d’un récit en train de s’écrire. Ainsi « Bottes bleues, Bottes jaunes, Bottes blanches ».
Cette divagation picturale révèle l’immanence poétique de l’œuvre qui tout à la fois échappe et captive. La beauté discrète des peintures de Gaëlle
Dubois exerce le charme de celles et ceux qui ne cherchent pas à séduire et qui, simplement, nous réjouissent.
Sylvie Veyrac